Le Pratique des Arts N° 175 présente en 6 pages "un chemin vers les harmonies colorées en partant d'un camaïeu".
Faire un camaïeu, est-ce une fin en soi ou un chemin pertinent, voire astucieux, pour aller plus loin dans les harmonies colorées ?
Les réponses sont apportées dans cet article avec des exemples concrets.
L'idée est d'élaborer une oeuvre avec une seule couleur en utilisant ses 10 valeurs posées en respectant les valeurs du modèle monochrome.
A ce stade, on obtient un camaïeu qui peut être remarquable si le jeu des contrastes de valeurs est équilibré.
Ensuite si l'artiste veut que la scène soit plus colorée, il peut envisager de recouvrir certaines zones de l'oeuvre par des couleurs voisines.
Par exemple, si le camaïeu est violet, sur le cercle chromatique le bleu et le rouge seront les couleurs voisines.
On les place là où l'on veut, à la place du violet (dans l'exemple) à la condition de maintenir la valeur initiale des zones visées par ces nouvelles couleurs.
Ensuite, on peut continuer cette démarche en suivant le cercle chromatique avec cette fois 2 couleurs plus éloignées du violet comme le vert et l'orange. Toujours, bien sur en respectant les valeurs initiales. Les contrastes de couleurs plus nombreux vont dynamiser la scène.
Progressivement, l'oeuvre s'enrichit de couleurs chaudes et/ou froides et de contrastes de couleurs.
Il ne reste plus qu'à poser, si on le veut, la complémentaire du camaïeu initial à savoir le jaune à qui l'artiste réservera, en principe, une surface modeste et si possible peu saturée voire grisée pour maintenir et magnifier la prédominance du violet initial.
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